OFFICE ET SACREMENT DE L’HUILE SAINTE

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OFFICE ET SACREMENT 

DE L’HUILE SAINTE

célébré par sept prêtres à l’église ou à la maison

On prépare sur une table deux burettes (ou petites carafes) remplies, l’une d’huile d’olive pure, l’autre de vin, ainsi qu’un plat creux, rempli de grains de froment ; au sommet du froment, une lampe (ou un verre) vide. Tout autour, on plante dans le froment sept pinceaux formés d’une petite hampe de bois et d’une touffe de coton, pour les diverses onctions. Derrière le plat, le premier célébrant dépose l’Évangéliaire. On donne à tous les prêtres un cierge allumé. Les prêtres, revêtus de la chasuble, font cercle autour de la table. Le premier célébrant encense la table tout autour et l’huile qui s’y trouve, et tout le temple ou la maison, ainsi que le peuple. Et, se tenant devant la table, tourné vers l’orient, il dit :

PRIÈRES INITIALES

PRÊTRE : Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

LECTEUR : Amen. Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.

Roi du ciel, Consolateur, Esprit de Vérité.
Toi qui es partout présent et qui remplis tout,
Trésor de grâces et Donateur de vie, viens et demeure en nous,
purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, toi qui es bonté.

Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous. (3 fois)

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Très Sainte Trinité, aie pitié de nous ;
Seigneur, remets-nous nos péchés ;
Maître, pardonne-nous nos iniquités ;
Saint, visite-nous et guéris nos infirmités à cause de ton Nom.

Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié,
que ton règne arrive, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ;
donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel,
remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs.
Et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.

PRÊTRE : Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

LECTEUR : Amen. Kyrie eleison (12 fois).

Gloire au Père… Maintenant…

Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.

Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.

Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

PSAUME 142

Seigneur, écoute ma prière, * dans ta fidélité prête l’oreille à ma supplication, dans ta justice exauce-moi.
Ne cite pas en jugement ton serviteur, * car nul homme vivant n’est justifié devant toi.
L’ennemi pourchasse mon âme, * contre terre il écrase ma vie.
Il me fait habiter dans les ténèbres, * comme ceux qui sont morts à jamais.
Le désespoir accable mon esprit, * mon cœur se trouble au fond de moi.
Je me souviens des jours d’autrefois, * je médite sur toutes tes œuvres, sur l’ouvrage de tes mains je médite.
Je tends vers toi les mains : * mon âme est une terre assoiffée de toi.
Seigneur, hâte-toi de m’exaucer, * car je suis à bout de souffle.
Ne cache pas loin de moi ta face, * de peur que je ne ressemble à ceux qui descendent dans la fosse.
Fais que j’entende au matin ta miséricorde, * car je compte sur toi.
Montre-moi, Seigneur, la route à suivre, * car vers toi j’élève mon âme.
Délivre-moi de tous mes ennemis : * Seigneur, j’ai fui près de toi.
Apprends-moi à faire ta volonté, * car tu es mon Dieu.
Que ton Esprit, dans sa bonté, me conduise * par le droit chemin !
Pour la gloire de ton nom, * Seigneur, rends-moi la vie.
En ta justice, délivre mon âme de la tribulation, * en ta miséricorde, fais disparaître mes ennemis.
Et supprime tous les oppresseurs de mon âme, * car je suis ton serviteur.

Le Diacre dit la petite litanie. Aux deux premières demandes les chantres répondent : Kyrie eleison, à la troisième : À toi, Seigneur.

Encore et sans cesse, en paix prions le Seigneur.

Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta grâce.

Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toute bénie et glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu.

Le Prêtre : Car à toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Alléluia, t. 6

Versets : 1. Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux, ne me châtie pas dans ta fureur.
2. Aie pitié de moi, Seigneur, car je suis faible, guéris-moi de ce qui trouble mes os.

Tropaires, t. 6

Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous : * toute excuse nous fait défaut ; * comme de pauvres pécheurs nous t’adressons cette supplication : aie pitié de nous, Seigneur.

Gloire au Père…

Seigneur, aie pitié de nous * qui avons confiance en toi ; * ne t’irrite pas contre nous, * ne te souviens pas de nos iniquités, * mais dans ta bonté regarde vers nous maintenant * et de nos ennemis délivre-nous ; * car tu es notre Dieu * et ton peuple, c’est nous ; * tous, nous sommes l’ouvrage de tes mains * et c’est ton nom que sans cesse nous appelons sur nous.

Maintenant…

Ouvre-nous la porte de ta compassion, * Mère de Dieu et Vierge bénie ; ayant mis en toi notre espoir, * puissions-nous ne pas nous égarer, mais que par toi nous soyons délivrés de tout mal, * car tu es le salut du peuple chrétien.

PSAUME 50

Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté,
selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions.
Lave-moi de toute iniquité
et purifie-moi de ma faute,
car je reconnais mes transgressions,
et ma faute est constamment devant moi.
J’ai péché contre toi seul,
j’ai fait ce qui est mal à tes yeux.
Aussi tu seras juste dans ta sentence,
sans reproche dans ton jugement.
Oui, je suis né dans l’iniquité,
et pécheur ma mère m’a conçu.
Mais tu veux que la vérité soit au fond de mon cœur ;
fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi.
Asperge-moi avec l’hysope, et je serai pur,
lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.
Annonce-moi l’allégresse et la joie,
et les os que tu as humiliés se réjouiront.
Détourne ton regard de mes péchés,
efface toutes mes iniquités.
Ô Dieu, crée en moi un cœur pur,
renouvelle un esprit droit dans mes entrailles.
Ne me rejette pas loin de ta face,
ne me retire pas ton Esprit Saint.
Rends-moi la joie de ton salut,
soutiens-moi par l’Esprit puissant.
J’enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent,
et les pécheurs reviendront à toi.
Ô Dieu, Dieu de mon salut, délivre-moi du sang versé,
et ma langue célébrera ta miséricorde.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
Si tu avais voulu des sacrifices, je t’en aurais offert,
mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.
Le sacrifice qui est agréable à Dieu, c’est un esprit brisé.
Ô Dieu, tu ne dédaignes pas le cœur contrit et humilié.
Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion,
rebâtis les murs de Jérusalem !
Alors tu agréeras des sacrifices de justice,
l’oblation et les holocaustes,
alors on offrira des taureaux sur ton autel.
Gloire… Maintenant

Puis on chante ce canon. Refrain entre les tropaires : ” Seigneur, exauce la prière de tes serviteurs. ” Ou bien : ” Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi. “

CANON

Ode 1, t. 4

” Lorsqu’il eut franchi à pied sec * l’abîme de la mer Rouge, * l’antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d’Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix.

Maître qui sans cesse réjouis * grâce à l’huile de ta compassion * l’âme et le corps des mortels * et gardes les fidèles en ton amour, * aie pitié de ceux qui par l’huile s’approchent de toi.

De ta miséricorde, Seigneur, * la terre entière est comblée ; * et, de ton huile sainte recevant l’onction, * en ce jour nous te prions de nous accorder * ta miséricorde qui dépasse tout esprit.

Gloire : Ami des hommes qui as ordonné * à tes Apôtres d’accomplir * ta sainte onction sur tes infirmes serviteurs, * par leurs prières prends pitié * de tous ceux qui sont marqués de ton sceau.

Maintenant : Seule pure ayant tenu comme un trésor * l’océan de la paix, délivre par ton intercession * tes serviteurs de toute affliction et maladie, * afin que sans cesse ils te magnifient.

Ode 3

” Ton Église, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie : * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. ”

Toi le seul admirable, ô Christ, * toi qui des fidèles as compassion, * sur les infirmes ici présents * fais descendre ta grâce depuis le ciel.

Toi qui jadis as bien voulu montrer, * au terme du déluge, le rameau d’olivier, * Seigneur, en ton amour, * sauve les malades ici présents.

Gloire : Du flambeau divin de ta clarté, * en ta miséricorde, fais resplendir les fidèles qui te rejoignent, ô Christ, * par l’onction et par la foi en ton amour.

Maintenant : D’en haut regarde favorablement,* Mère du Créateur universel, et délivre de leur mal, * par tes prières, les malades ici présents.

Cathisme, t. 8

Toi le divin fleuve de miséricorde, Seigneur, * l’immense abîme, l’océan de la compassion, * montre les flots divins de ton amour et guéris-nous tous ; * fais jaillir en abondance les sources de tes miracles et purifie-nous ; * vers toi nous accourons sans cesse pour implorer ta grâce avec ferveur.

Autre cathisme, t. 4

Médecin de tous ceux qui souffrent et leur secours, * Rédempteur et Sauveur de ceux qu’affligent les maladies, * Maître et Seigneur de l’univers, * accorde la guérison à tes infirmes serviteurs ; * malgré le nombre de leurs fautes, compatis, prends pitié, * ô Christ, délivre-les de leurs péchés, * afin qu’ils puissent glorifier ta divine puissance.

Ode 4

” Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l’Église depuis sa place * en toute vérité s’écria : * Gloire à ta puissance, Seigneur. ”

Toi l’incorruptible parfum * par grâce répandu * et purifiant le monde, Sauveur, * prends en pitié, en compassion, * tes fidèles serviteurs * dont les plaies reçoivent l’onction.

Toi qui sur les sens de tes serviteurs * poses l’allègre sceau de ton amour, rends impénétrable, Seigneur, * infranchissable leur accès * à toutes les puissances ennemies.

Gloire : Toi qui ordonnes aux infirmes d’appeler * tes ministres sacrés, * Ami des hommes, pour qu’ils soient sauvés * par leur prière et par l’onction, sauve en ta miséricorde les malades ici présents.

Maintenant : Toujours-vierge et toute-sainte Mère de Dieu, * havre, rempart, échelle, fortification * nous gardant sous ta ferme protection, * à qui se réfugie auprès de toi * montre ta miséricorde, ta compassion.

Ode 5

” Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi. ”

Océan de miséricorde, en ta bonté, * prends en pitié, en compassion, * ceux qui souffrent, Seigneur compatissant.

Guéris-nous tous de ta main, * ô Christ qui sanctifies nos âmes et nos corps ineffablement par le divin signe de ton céleste sceau.

Gloire : Toi qui par ineffable amour as reçu * de la courtisane l’onction de myrrhe, Seigneur, * aie pitié de tes serviteurs, dans ton immense bonté.

Maintenant : Pure Souveraine toute-digne de nos chants, * aie pitié de ceux qui reçoivent l’huile par divine onction * et sauve tes serviteurs, dans ton immense bonté.

Ode 6

” Ton Église te crie à pleine voix : * Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur ; * dans ta compassion tu l’as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. ”

Ami des hommes dont les paroles ont révélé * l’onction d’huile consacrant les grands prêtres et les rois, * par cette onction sauve aussi * les malades, Seigneur compatissant.

Que le contact des cruels démons * n’effleure pas les sens * des infirmes recevant la divine onction, * mais entoure-les, Sauveur, * du rempart de ta glorieuse protection.

Gloire : Du ciel étends la main, * Sauveur ami des hommes, et, sanctifiant * cette huile, donne-la * à tes serviteurs pour la guérison et la délivrance de toute maladie.

Maintenant : Tu es apparue, dans la maison de Dieu, * comme un olivier chargé de fruits, * toi qui as comblé de miséricorde le monde entier, * sauve donc, ô Mère du Créateur, * les malades par le contact de tes prières.

Kondakion, t. 2

Toi qui es la source de miséricorde, suprême Bonté, * délivre de tout mal les fidèles implorant * avec ardeur ton ineffable pitié ; * et, guérissant leurs maladies, * accorde-leur ta divine grâce, en la tendresse de ton cœur.

Ode 7

” Dans la fournaise de Perse les enfants d’Abraham, * plus que par l’ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s’écriaient : Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. ”

Sauveur, unique Dieu, toi qui guéris, * dans ta miséricorde et compassion, les afflictions de l’âme et les souffrances de nos corps, * soigne toi-même ces malades et guéris-les.

Par l’onction d’huile répandue sur la tête des croyants * accorde l’allégresse et le bonheur * à qui recherche la grâce de la rédemption, * en ton immense miséricorde, Seigneur.

Gloire : Sauveur, le signe de ton onction * est un glaive contre les démons ; grâce aux prières des prêtres, il consume, tel un feu, les passions ; * aussi nous te chantons, nous les fidèles ayant trouvé la guérison.

Maintenant : Divine Mère ayant porté dans ton sein * celui qui tient en main tout l’univers * et lui ayant donné corps ineffablement, * rends-le favorable à ces malades, nous t’en prions.

Ode 8

” Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions ; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu’ils s’écriaient : Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. ”

De nous tous, Sauveur, aie pitié, * dans ton immense et divine miséricorde ; * voici que nous sommes réunis * pour signifier en ce mystère la descente de ton amour, * nous qui pratiquons par l’huile cette onction * sur tes serviteurs que nous te prions de visiter.

Sous les flots de ton amour, ô Christ, * et les onctions de tes prêtres, Seigneur, * en ta miséricorde, efface les infirmités, * les souffrances, la maladie de ceux qu’assaillent et consument les douleurs, * afin que, sauvés, ils te rendent grâce et te glorifient.

Gloire : De nous qui chantons l’huile sainte, Seigneur, * comme symbole de ta condescendance et de ta joie, * n’éloigne pas ton amour ; * et ne méprise pas les fidèles qui s’écrient : * Bénissez le Seigneur,* toutes les œuvres du Seigneur.

Maintenant : Telle une couronne de gloire, Vierge immaculée, * la nature a reçu ton enfantement divin * qui repousse les phalanges des ennemis * et triomphe d’elles puissamment ; * couronnés de tes grâces au lumineux éclat, nous te chantons, Souveraine toute-digne de nos chants.

Ode 9

” Le Christ, pierre angulaire que nulle main n’a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée ; * c’est lui qui réunit les natures séparées : * aussi, pleins d’allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. ”

Dieu de tendresse, penche-toi depuis les cieux, * montre-nous ta miséricorde, Seigneur, * accorde ta force et ton soutien * à ceux qui par l’onction de tes prêtres, * Ami des hommes, s’approchent de toi.

Dans l’allégresse nous contemplons * l’huile sainte que sur les fidèles, Sauveur, * dans ta bonté, tu fais couler divinement, * celle de ta propre onction, celle dont tu as signé * ceux qui participent au baptême divin.

Gloire : Sauveur, prends en pitié, en compassion, * libère des souffrances, du malheur, * délivre aussi des traits de l’ennemi * le corps et l’âme de tes serviteurs, * les guérissant par divine grâce, Seigneur compatissant.

Maintenant : Vierge toute-pure qui agrées les chants * et les prières de tes serviteurs, * par ton intercession libère des douleurs * et des souffrances ceux qui par nous * se réfugient sous ta divine protection.

Il est vraiment digne de te bénir, Mère de Dieu, toujours bienheureuse et tout-immaculée, et la Mère de notre Dieu. Plus vénérable que les Chérubins et plus glorieuse que les Séraphins, ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la Mère de Dieu, nous te magnifions.

Exapostilaire

En ta miséricorde, Seigneur, * avec bienveillance penche-toi * sur la prière de tes fidèles réunis * dans ton saint temple (ou dans cette demeure), en ce jour, pour que ton huile sainte soit répandue * sur tes serviteurs affligés de maladie.

Stichères, t. 4

Par l’intermédiaire de tes Apôtres, Seigneur, * en ta clémence, tu nous donnas, Ami des hommes, le pouvoir de guérir * par ton huile sainte les maladies * et les plaies de tes serviteurs ; * sanctifie donc tout fidèle qui la reçoit, * aie pitié de lui, purifie-le de toute maladie, * accorde-lui tes délices immortelles, Seigneur.

Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux, ne me châtie pas dans ta fureur.

Ami des hommes, qui de ton invisible main * as mis un signe sur nos sens avec ton huile divine, Seigneur infini, * en ta miséricorde, penche-toi du haut du ciel, * regarde ces fidèles accourant vers toi * pour demander la rémission de leurs péchés ; * accorde-leur la guérison de leur âme et de leur corps, * afin qu’avec amour ils chantent ta gloire et magnifient ton pouvoir.

Aie pitié de moi, Seigneur, car je suis faible, guéris-moi de ce qui trouble mes os.

Par l’onction d’huile pratiquée * par tes prêtres, Seigneur, * sanctifie du haut du ciel tes serviteurs, * libère-les des maladies, * purifie leur âme et délivre-les de toutes sortes d’obstacles, Sauveur, * calme leurs peines, repousse les malheurs, * efface leurs tourments, dans la tendresse de ton cœur.

Gloire au Père… Maintenant… Théotokion :

Demeure très-pure du grand Roi, * Vierge toute-digne de nos chants, * je t’en prie, purifie mon esprit * souillé par tant de péchés * et fais-en l’agréable séjour de la Trinité, * afin que moi, ton inutile serviteur, * enfin sauvé, je magnifie ta puissance * et ta grande miséricorde.

Trisagion et prière du Seigneur : Dieu saint… Très sainte Trinité… Notre Père… Car à toi…

Tropaire, t. 4

Toi l’unique prompt secours, * ô Christ, viens vite d’en haut * visiter, au milieu de leurs souffrances, tes serviteurs, * délivre-les de toute faiblesse et maladie, * fais qu’ils se lèvent pour te chanter * et sans cesse te glorifier, * seul Ami des hommes, par les prières de la Mère de Dieu.

LITANIE

Le Diacre (à défaut, le premier Prêtre) dit la grande litanie. À chaque demande le Chœur répond : Kyrie eleison.

En paix prions le Seigneur.

Pour la paix qui vient d’en haut et pour le salut de nos âmes, prions le Seigneur.

Pour la paix du monde entier, la prospérité des saintes Églises de Dieu et pour l’union de tous, prions le Seigneur.

Pour ce saint temple (ou cette sainte demeure) et pour ceux qui y pénètrent avec foi, respect et crainte de Dieu, prions le Seigneur.

Pour que cette huile soit bénite par la puissance, l’action et la présence de l’Esprit saint, prions le Seigneur.

Pour les serviteurs de Dieu (NN.), afin qu’ils soient visités divinement et que descende sur eux la grâce de l’Esprit saint, prions le Seigneur.

Pour qu’ils soient délivrés, ainsi que nous, de tout mal, de tout danger, de toute inquiétude, prions le Seigneur.

Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta grâce.

Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toute bénie et glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu.

Ch. À toi, Seigneur.

Le premier Prêtre verse le vin (ou l’eau) et l’huile dans la lampe. (Dans la Grande Église [Sainte-Sophie de Constantinople], ce n’est pas de l’eau, mais du vin, qu’on verse dans la lampe de l’Huile sainte.) Puis il dit la prière de consécration de l’huile, à proximité de la lampe.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Maître et Seigneur qui, dans ta miséricorde et ton amour, guéris les meurtrissures de nos âmes et de nos corps, sanctifie cette huile pour qu’elle serve de remède à ceux qui en seront oints et qu’elle les délivre de toute souffrance, de toute souillure de la chair et de l’esprit, et de tout mal ; afin qu’en cela aussi soit glorifié ton nom très-saint, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

TROPAIRES ET KONDAKIA

Les autres Prêtres disent à voix basse la même prière. Pendant ce temps, le Chœur chante les strophes suivantes :

Tropaire de l’Huile sainte, t. 4

Toi l’unique prompt secours, * ô Christ, viens vite d’en haut * visiter, au milieu de leurs souffrances, tes serviteurs, * délivre-les de toute faiblesse et maladie, * fais qu’ils se lèvent pour te chanter * et sans cesse te glorifier, * seul Ami des hommes, par les prières de la Mère de Dieu.

Kondakion de l’Aveugle-né, t. 4

Comme en l’aveugle de naissance, * les yeux de mon âme sont clos ; * mais en esprit de conversion * je viens à toi, ô Christ, et je m’écrie : * sois-nous propice, en ta clémence unique, Seigneur.

Kondakion du Paralytique, t. 3

Mon âme tristement paralysée * par mes péchés et mes transgressions, * veuille, ô Christ, comme le Paralytique de jadis, * par ta divine présence la relever, * afin que, délivré, je puisse te chanter : * Dieu de tendresse, Christ Jésus, accorde-moi la guérison.

Tropaire du saint apôtre Jacques, frère du Seigneur, t. 4

En disciple du Seigneur, * c’est l’Évangile que tu reçus ; * tu as acquis le prestige des martyrs * et, comme frère du Seigneur, tu lui parles librement ; * comme pontife, tu es capable d’intercéder : * prie donc le Christ notre Dieu d’accorder à nos âmes le salut.

Kondakion du même, t. 4

Le Fils unique du Père, le Verbe notre Dieu, * vers la fin des jours descendu jusqu’à nous, * saint Jacques, a fait de toi le premier * pasteur et docteur de Jérusalem, * le fidèle dispensateur des mystères spirituels, * saint Apôtre ; c’est pourquoi * tous ensemble nous voulons te vénérer.

Kondakion de saint Nicolas, t. 3

À Myre, saint Évêque, tu t’es montré * comme le ministre du sacrifice divin ; * car, accomplissant l’Évangile du Christ, * tu donnas ta vie pour tes brebis * et sauvas les innocents de la mort ; * dès lors tu fus sanctifié, comme grand Pontife de la grâce de Dieu.

Tropaire de saint Démétrios, t. 3

Au milieu des dangers, le monde entier * a trouvé en toi un puissant défenseur * pour mettre en fuite, victorieux athlète, les païens ; * toi qui as abattu l’arrogance de Lyéos * et sur le stade encouragé saint Nestor, * prie le Christ notre Dieu d’accorder à nos âmes la grâce du salut.

Tropaire de saint Pantéléimon, t. 3

Victorieux martyr et guérisseur, saint Pantéléimon, * intercède auprès du Dieu compatissant * pour qu’à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.

Tropaire des saints anargyres, t. 8

Saints anargyres et thaumaturges Côme et Damien, * visitez-nous lorsque nous frappe l’infirmité : * gratuitement vous avez reçu, * gratuitement donnez-nous, vous aussi.

Kondakion de saint Jean le Théologien, t. 2

Tes hauts faits, disciple vierge, qui en fera le récit ? * Tu répands les miracles, en effet, * comme une source tu fais jaillir les guérisons * et pour nos âmes tu intercèdes auprès du Christ, en ami.

Théotokion, t. 2

Fervente avocate, inexpugnable rempart, * source de miséricorde et refuge de l’univers, * vers toi nous crions sans répit : * Mère de Dieu et Souveraine, empresse-toi, * délivre-nous de toute adversité, * car seule tu te hâtes d’accorder ton secours.

PREMIÈRE ONCTION

  1. Soyons attentifs !

Le premier Prêtre : Paix à tous.

Ch. Et à votre (ton) esprit.

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 1 : Vienne sur nous ta miséricorde, Seigneur, * comme sur toi repose notre espoir. Verset : Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange.

Lecture de l’épître catholique de Jacques (5, 10-16).

Frères, dans la souffrance prenez pour modèles de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voyez, nous proclamons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job et vous avez vu quelle fin le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. Mais avant tout, mes frères, ne jurez ni par le ciel ni par la terre, et n’usez d’aucun autre serment. Que votre oui soit oui, et que votre non soit non : ainsi vous ne tomberez pas sous le coup du jugement. Quelqu’un parmi vous souffre-t-il de quelque mal ? Qu’il fasse oraison. Quelqu’un éprouve-t-il de la joie ? Qu’il entonne un cantique. Quelqu’un parmi vous est-il infirme ? Qu’il appelle les prêtres de l’Église et que ceux-ci prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. Confessez donc l’un à l’autre vos péchés et priez les uns pour les autres, afin d’être guéris. Car la prière fervente du juste a beaucoup d’efficacité.

Alléluia, t. 8. Verset : Je veux chanter miséricorde et jugement, pour toi, Seigneur, je chanterai.

Prêtre : Sagesse ! debout ! etc. Le premier Prêtre lit le premier évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Luc (10,25-37).

En ce temps-là, un docteur de la Loi s’approcha de Jésus et lui dit pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour avoir en partage la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la Loi, qu’y lis-tu ? Celui-ci répondit : ” Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. ” Jésus lui dit : Tu as bien répondu, fais cela et tu vivras. Mais le docteur, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus répondit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s’en allèrent, le laissant à demi mort. Un prêtre par hasard descendait par ce chemin : il le vit, prit l’autre côté de la route et passa. Pareillement un lévite, survenant en ce lieu, l’aperçut, prit l’autre côté de la route et passa, lui aussi. Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de lui : il le vit et fut touché de compassion. Il s’approcha et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin, puis il le chargea sur sa propre monture et le conduisit dans une auberge, où il prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier en disant : Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose en plus, je te le paierai à mon retour. Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé aux mains des brigands ? Le docteur répondit : C’est celui qui a pratiqué la miséricorde envers lui. Jésus lui dit alors : Va, et toi aussi, fais de même !

Le Diacre (à défaut, le premier Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le premier Prêtre dit l’ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le premier Prêtre dit cette prière :

Père éternel et sans commencement, Saint des saints, qui as envoyé ton Fils unique pour guérir toute maladie et toute infirmité de nos âmes et de nos corps, envoie ton Saint Esprit et sanctifie cette huile ; et, pour tes serviteurs qui la reçoivent, fais qu’elle devienne la parfaite rédemption de leurs péchés et l’héritage du royaume des cieux. (Certains disent cette prière jusqu’ici seulement, avec l’ecphonèse : Car il t’appartient de nous faire miséricorde… D’autres la disent jusqu’à la fin.)

Car tu es notre Dieu, un Dieu grand et admirable, fidèle à ton alliance et conservant ta miséricorde envers ceux qui t’aiment, accordant la rédemption aux pécheurs par ton saint serviteur Jésus Christ, nous libérant du péché par le bain de la seconde naissance, rendant la vue aux aveugles et redressant les courbés, chérissant les justes et prenant pitié des pécheurs, nous renouvelant au sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, disant aux captifs : Vous êtes libres ! et à ceux des ténèbres : Retournez vers la clarté ! Car en nos cœurs a brillé la lumineuse connaissance de ton Fils unique, depuis que sur la terre il s’est montré à nous en demeurant parmi les hommes. À ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, faisant de nous des fils adoptifs par le bain de la nouvelle naissance et nous arrachant à l’emprise tyrannique du diable. Et, puisqu’il lui répugne de nous purifier par le sang des victimes, c’est par l’huile sainte qu’il nous signe de sa croix, pour que nous devenions le troupeau du Christ, un sacerdoce royal, un peuple saint, en nous purifiant par l’eau et nous sanctifiant par ton Saint Esprit. Toi donc, Maître et Seigneur, accorde-nous la grâce de te servir, comme tu l’as donnée à ton serviteur Moïse, à Samuel ton bien-aimé, à Jean ton élu, et à tous ceux qui chaque jour d’âge en âge t’ont plu. Permets donc que nous aussi, nous soyons les serviteurs de la nouvelle alliance scellée par ton Fils, les ministres de cette huile devenue tienne au prix de ton sang, afin que, dépouillés des mondaines convoitises, nous mourions au péché et vivions en toute justice, ayant revêtu notre Seigneur Jésus Christ par l’onction sanctifiante de l’huile que nous allons employer. Que cette huile, Seigneur, soit une huile d’allégresse, une huile de sanctification, un royal vêtement, une puissante cuirasse, repoussant toute action diabolique, un infrangible sceau, une joie pour le cœur, une réjouissance éternelle, afin que ceux qui recevront cette huile de régénération deviennent redoutables pour les ennemis et brillent de la splendeur de tes saints, sans nulle ride ni souillure, qu’ils aient accès à tes demeures éternelles et méritent l’honneur de ton suprême appel.

Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le premier Prêtre prend un pinceau et fait aux malades une onction d’huile sainte, leur signant en forme de croix le front, (les narines, les joues, le menton, le cou, la paume et le dos des mains), en disant cette prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

DEUXIÈME ONCTION

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 2 : Ma force et mon chant, c’est le Seigneur, * il fut pour moi le salut. Verset : Le Seigneur m’a châtié sévèrement, mais à la mort il ne m’a point livré.

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Romains (15,1-7).

Frères, nous nous devons, nous les forts, de porter les infirmités des faibles et de ne point rechercher ce qui nous plaît. Que chacun de nous cherche à plaire au prochain, en vue du bien, pour l’édification. Car le Christ n’a pas recherché ce qui lui plaisait ; mais, comme il est écrit : ” Les outrages de ceux qui t’insultent retombent sur moi. ” Or tout ce qui fut écrit dans le passé l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des Écritures, nous possédions l’espérance. Que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres, selon le Christ Jésus, afin que d’un même cœur et d’une même bouche vous puissiez glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Aussi, soyez accueillants les uns pour les autres, comme le Christ le fut pour vous, à la gloire de Dieu.

Alléluia, t. 5. Verset : Ta miséricorde, Seigneur, à jamais je la chante.

Le deuxième Prêtre lit le deuxième évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Luc (19, 1-10).

En ce temps-là, Jésus traversa la ville de Jéricho ; et voici qu’un chef des publicains, un homme riche du nom de Zachée, essayait de voir qui était Jésus, mais ne pouvait y parvenir à cause de la foule et de sa taille, car il était petit. II courut donc en avant et monta sur un sycomore, afin de voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux, l’aperçut et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre, car il faut qu’aujourd’hui je demeure en ta maison. Il se hâta de descendre et le reçut avec joie. Ce que voyant, tous murmuraient et disaient : C’est chez un pécheur qu’il est allé loger ! Mais Zachée, résolument, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, la moitié de mes biens, je la donne aux pauvres, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je lui rendrai quatre fois plus. Et Jésus lui dit : Aujourd’hui le salut est entré dans cette maison, puisque c’est aussi un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Le Diacre (à défaut, le deuxième Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le deuxième Prêtre dit l’ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le deuxième Prêtre dit cette prière :

Dieu grand et très-haut, devant qui se prosterne toute créature, source de sagesse, abîme insondable de bonté, océan sans limites de la miséricorde, toi le Maître ami des hommes, le Dieu d’avant les siècles, l’auteur des merveilles, celui que nul homme pensant n’est capable de saisir, regarde vers nous, tes indignes serviteurs, et exauce-nous : à tous ceux auxquels nous appliquons cette huile en ton nom sublime envoie les remèdes de tes largesses et la rémission des péchés ; et guéris-les, dans l’immensité de ton amour. Oui, Seigneur de clémence, ami des hommes et seul compatissant, qui regrettes nos fautes, sachant parfaitement que l’esprit de l’homme est enclin au mal dès sa jeunesse, toi qui ne désires pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive ; toi qui, étant Dieu, t’es fait homme pour le salut des pécheurs et t’es laissé former pour sauver l’ouvrage de tes mains ; tu es celui qui a dit : Ce n’est pas des justes, mais des pécheurs que je suis venu susciter le repentir, tu es celui qui est parti à la recherche de la brebis égarée ; tu es celui qui a cherché la drachme perdue et l’a retrouvée ; tu es celui qui a dit : Celui qui vient à moi, je le repousserai pas ; tu es celui qui n’a pas eu dégoût de la courtisane baignant de ses larmes tes vénérables pieds ; tu es celui qui a dit : À chaque faute relève-toi, et tu seras sauvé ; tu es celui qui a dit qu’il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent. Toi donc, Maître compatissant, regarde de ta sainte hauteur vers nous les pécheurs, tes indignes serviteurs, couvre-nous de ton ombre par la grâce de ton Saint Esprit en ce moment, descends pour demeurer en tes serviteurs, qui ont reconnu leurs fautes et s’approchent de toi avec foi : les recevant, dans ton amour pour les hommes, efface et pardonne toutes les fautes qu’ils ont commises en parole, en action ou en pensée ; purifie-les de tout péché, assiste-les constamment, garde-les pendant le reste de leur vie, pour qu’ils marchent selon tes préceptes et ne deviennent pas la risée du diable, mais qu’en eux soit glorifié ton nom très-saint.

Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, ainsi qu’à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le deuxième Prêtre, prenant le deuxième pinceau et le trempant dans l’huile, oint les malades en disant la prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

TROISIÈME ONCTION

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 3 : Le Seigneur est ma lumière et mon salut, * de qui aurais-je crainte ? Verset : Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ?

Lecture de la première épître du saint apôtre Paul aux Corinthiens (12,27-13,8).

Frères, vous êtes le corps du Christ, vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Et ces membres, Dieu les a établis dans l’Église d’abord comme apôtres, en second lieu comme prophètes, troisièmement comme docteurs. Ensuite vient le pouvoir des miracles, puis le don de guérir, d’assister, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous prophètes ? Tous docteurs ? Tous font-ils des miracles ou possèdent le don de guérir ? Tous sont-ils capables de parler en langues ou d’interpréter ? Aspirez toutefois aux dons supérieurs. Bien plus, je vais vous indiquer un moyen de les surpasser. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain sonore, une cymbale qui retentit. Quand j’aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est pas envieuse, la charité ne se vante pas, elle ne s’enfle pas d’orgueil ; elle ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle n’aime pas l’injustice, mais se réjouit de la vérité. Elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité jamais ne passera.

Alléluia, t. 2. Verset : En toi, Seigneur, j’espère : qu’à jamais je ne puisse être déçu ; en ta justice, délivre-moi et sauve-moi.

Le troisième Prêtre lit le troisième évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (10, 1, 5-8).

En ce temps-là, Jésus, ayant appelé ses douze disciples, leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. Puis Jésus les envoya, leur faisant ces recommandations : Ne prenez pas le chemin des païens et n’entrez pas dans une ville des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Chemin faisant, proclamez qu’il approche, le royaume des cieux. Guérissez les malades, purifiez les lépreux, ressuscitez les morts et chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Le Diacre (à défaut, le troisième Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le troisième Prêtre dit l’ ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le troisième Prêtre dit cette prière :

Maître tout-puissant, Roi saint, qui châties sans livrer à la mort, qui soutiens les défaillants et redresses les courbés, toi qui guéris les infirmités corporelles des humains, nous te demandons, ô notre Dieu, de faire descendre ta miséricorde sur cette huile et sur ceux qui vont la recevoir en ton nom, afin qu’elle serve à la guérison de leur âme et de leur corps, qu’elle les purifie et les préserve de toute souffrance, de toute faiblesse et maladie, de toute souillure de la chair et de l’esprit. Oui, Seigneur, envoie depuis le ciel ton pouvoir guérisseur au contact de ces corps, pour éteindre la fièvre, calmer la douleur, repousser toute mystérieuse infirmité. Sois le médecin de tes serviteurs, fais qu’ils se lèvent de leur lit de douleur, de la couche où ils languissent. Rends-les à ton Église en parfaite santé, pour faire ce qui t’est agréable et pour accomplir ta volonté.

Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le troisième Prêtre, prenant le troisième pinceau et le trempant dans l’huile, oint les malades en disant la prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

QUATRIÈME ONCTION

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 4 : Au jour où je t’invoque * hâte-toi de m’exaucer. Verset : Seigneur, écoute ma prière, et que mon cri parvienne jusqu’à toi.

Lecture de la seconde épître du saint apôtre Paul aux Corinthiens (6, 16-7.1).

Frères, vous êtes le temple du Dieu vivant, ainsi que Dieu l’a dit : “J’établirai ma demeure et marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.” “Sortez donc du milieu de ces gens-là et tenez-vous à l’écart, dit le Seigneur. Ne touchez rien d’impur, et moi, je vous accueillerai.” “Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.” En possession de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant de nous sanctifier, dans la crainte de Dieu.

Alléluia, t. 2. Verset : D’un grand espoir j’espérais le Seigneur, il s’est penché vers moi pour exaucer ma prière.

Le quatrième Prêtre lit le quatrième évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (8,14-23).

En ce temps-là, Jésus se rendit à la maison de Pierre, dont il trouva la belle-mère alitée, avec la fièvre : il lui toucha la main, et la fièvre la quitta, elle se leva et le servit. Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; par sa parole il chassa les esprits et guérit tous les malades, afin que s’accomplît l’oracle dû prophète Isaïe : “Il a pris nos infirmités, il s’est chargé de nos maladies.” Voyant les foules nombreuses qui l’entouraient, Jésus ordonna de passer sur l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer la tête ! Un autre de ses disciples lui dit : Permets-moi, Seigneur, d’aller d’abord enterrer mon père. Mais Jésus lui répondit : Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts ! Puis il monta dans la barque, et ses disciples l’accompagnaient.

Le Diacre (à défaut, le quatrième Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le quatrième Prêtre dit l’ ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le quatrième Prêtre dit cette prière :

Seigneur de tendresse et de miséricorde, bon et ami des hommes, toi qui nous aimes tant et nous combles de bienfaits, Père des miséricordes et Dieu de toute consolation, qui par tes saints Apôtres nous as donné le pouvoir de guérir, avec l’huile et la prière, les infirmités de ton peuple, toi-même, fais que cette huile soit un remède pour ceux qui la recevront, qu’elle repousse toute faiblesse et maladie, qu’elle délivre de tout mal ceux qui attendent de toi leur salut. Oui, Seigneur tout-puissant, notre Maître et notre Dieu, nous te prions de tous nous sauver et sanctifier : toi le seul médecin des âmes et des corps, le guérisseur de toute maladie, guéris aussi tes serviteurs, fais qu’ils se lèvent de leur lit de douleur, par un effet de ta miséricordieuse bonté ; éloigne d’eux toute faiblesse, toute infirmité, afin que, relevés par ta puissante main, ils te servent dans une continuelle action de grâces et que nous-mêmes, recevant notre part de ton amour ineffable, nous te chantions et glorifiions, toi qui fais des merveilles sublimes, glorieuses et sans pareilles.

Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le quatrième Prêtre, prenant le quatrième pinceau et le trempant dans l’huile, oint les malades en disant la prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

CINQUIÈME ONCTION

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 5 : Seigneur, tu nous protèges et tu nous gardes * dès maintenant et pour les siècles. Verset : Sauve-moi, Seigneur, car il n’est plus de saint.

Lecture de la seconde épître du saint apôtre Paul aux Corinthiens (1,8-11).

Frères, nous ne voulons pas vous laisser ignorer, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, au point que nous désespérions même de conserver la vie. Vraiment, nous avons porté en nous-mêmes notre arrêt de mort, afin d’apprendre à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés d’une pareille mort et nous en délivre, lui dont nous espérons qu’il nous délivrera par la suite, surtout si vous nous assistez de vos prières, afin que ce bienfait, qu’un grand nombre de personnes nous auront obtenu, soit pour un grand nombre un motif d’action de grâces à notre sujet.

Alléluia, t. 5. Verset : Ta miséricorde, Seigneur, à jamais je la chante.

Le cinquième Prêtre lit le cinquième évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (25, 1-13).

Le Seigneur dit cette parabole : Le royaume des cieux est semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, s’en allèrent au-devant de l’époux. Il y en avait cinq qui étaient folles et cinq qui étaient sages. Les folles, en effet, ayant pris leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les sages prirent avec leurs lampes de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait à venir, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes. Et les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent : Nous craignons qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous : allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous ! Mais pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent aussi, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il leur répondit : En vérité je vous le dis, je ne vous connais pas ! Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure où le Fils de l’homme viendra..

Le Diacre (à défaut, le cinquième Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le cinquième Prêtre dit l’ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le cinquième Prêtre dit cette prière :

Seigneur notre Dieu, qui châties et guéris, qui relèves de la poussière l’indigent et du fumier retires le pauvre, toi le père des orphelins, le havre des malheureux, le médecin des malades, toi qui sans trouble portes nos infirmités et prends sur toi nos maladies ; toi qui fais miséricorde avec joie, qui passes au-dessus de nos fautes et fais disparaître nos iniquités ; toi qui es prompt à secourir et lent à la colère ; toi qui soufflas sur tes disciples en disant : Recevez le Saint Esprit, ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; toi qui agrées le repentir des pécheurs et qui es capable de pardonner les péchés, malgré leur nombre et leur gravité ; toi qui accordes à tous la guérison, qu’ils souffrent d’infirmité ou de longue maladie ; toi qui m’as appelé, moi pécheur, ton humble, ton indigne serviteur, empêtré que j’étais dans une multitude de péchés et me roulant dans les voluptés du plaisir, au saint et sublime degré du sacerdoce, me faisant pénétrer au-delà du voile, dans le Saint des saints, là où les saints anges désirent se pencher, entendre l’évangélique voix du Seigneur Dieu, contempler face à face la sainte Oblation et jouir de la divine et sainte Liturgie ; toi qui m’as permis de célébrer les célestes mystères, de t’offrir les dons et sacrifices pour nos propres péchés et pour les manquements de ton peuple, et d’intercéder pour tes brebis spirituelles, afin qu’en ton immense et ineffable amour des hommes tu les purifies de leurs fautes ; toi-même, Roi très-bon, écoute ma supplique à cette heure et en ce jour, en tout temps et en tout lieu, et sois attentif au cri de ma prière. Fais que guérissent tes serviteurs, en la faiblesse d’âme et de corps où ils se trouvent, accorde-leur la rémission de leurs péchés, le pardon de leurs fautes volontaires et involontaires ; guéris leurs incurables plaies, toute faiblesse et maladie. Fais-leur la grâce de la guérison spirituelle, toi qui, te penchant sur la belle-mère de Pierre, lui touchas la main, si bien que la fièvre la quitta et qu’elle se leva pour te servir. Toi-même, Seigneur, applique également à tes serviteurs tes dons de guérisseur, éloigne d’eux toute funeste douleur, souviens-toi de ton abondante miséricorde et de ton amour. Rappelle-toi combien l’esprit de l’homme est enclin au mal depuis sa jeunesse et que nul sur terre n’est exempt de péché. Car tu es le seul sans péché, toi qui par ta venue as sauvé le genre humain et nous as libérés de l’esclavage de l’ennemi ; et si tu entres en jugement avec tes serviteurs, nul ne se trouvera pur et sans tache, mais toute bouche sera scellée, incapable de plaider, car toute notre justice est devant toi comme un linge souillé. Ne te souviens donc pas, Seigneur, des péchés de notre jeunesse.

Car tu es l’espérance des sans-espoir, le repos de ceux qui ploient sous le fardeau de leurs iniquités, et nous te rendons gloire, ainsi qu’à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le cinquième Prêtre, prenant le cinquième pinceau et le trempant dans l’huile, oint les malades en disant la prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

SIXIÈME ONCTION

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 6 : Aie pitié de moi, ô Dieu, * en ta grande bonté. Verset : Ô Dieu, crée en moi un cœur pur, renouvelle en mon cœur un esprit de droiture.

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Galates (5,22-6,2).

Frères, le fruit de l’Esprit, c’est la charité, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la confiance dans les autres, la douceur, la maîtrise de soi. En tout cela, point n’est besoin de la Loi. Ceux qui appartiennent au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons de par l’Esprit, selon l’Esprit conduisons-nous aussi. Ne cherchons pas la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous jalousant mutuellement. Frères, si quelqu’un est pris en faute, vous les spirituels, redressez-le en esprit de douceur ; et prends garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi le précepte du Christ.

Alléluia, t. 6. Verset : Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur, qui se plaît à ses préceptes.

Le sixième Prêtre lit le sixième évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (15,21-28).

En ce temps-là, Jésus s’en alla dans la région de Tyr et de Sidon. Et voici qu’une femme de cette contrée, une Cananéenne, sortit et se mit à lui crier : Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David : ma fille est tourmentée cruellement par un démon ! Mais Jésus ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s’approchant, le priaient en disant : Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! Alors il répondit : Je n’ai été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d’Israël ! Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : Seigneur, viens à mon secours ! Il lui répondit : Ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ! Mais elle dit : Pourtant, Seigneur, les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ! Alors Jésus lui répondit : Ô femme, grande est ta foi ! Qu’il t’advienne selon ton désir ! Et à l’heure même sa fille fut guérie.

Le Diacre (à défaut, le sixième Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le sixième Prêtre dit l’ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le sixième Prêtre dit cette prière :

Nous te rendons grâces, Seigneur notre Dieu, bon et ami des hommes, médecin de nos âmes et de nos corps, toi qui sans trouble portes nos infirmités et dont les plaies nous ont tous guéris ; toi le bon Pasteur venu à la recherche de la brebis perdue ; toi qui portes aux faibles la consolation et la vie aux cœurs brisés ; toi qui as guéri l’hémorroïsse après douze ans de maladie ; toi qui as délivré du funeste démon la fille de la Cananéenne ; toi ce ‘créancier qui as remis leur dette à l’un et l’autre de tes débiteurs, toi qui as accordé à la pécheresse la rémission ; toi qui as fait au paralytique la grâce de la guérison en plus de la rémission de ses péchés ; toi dont la parole a justifié le publicain et qui as agréé l’ultime confession du Larron ; toi qui as enlevé les péchés du monde et les as cloués sur la croix ; nous te prions et nous te supplions : toi-même, en ta bonté, remets, pardonne, efface, Seigneur, les péchés, les iniquités de tes serviteurs, leurs fautes volontaires et involontaires, commises sciemment ou par inadvertance, par transgression, par désobéissance, pendant la nuit, pendant le jour. Tous leurs péchés et les nôtres, pardonne-les, toi le Dieu bon, indulgent et ami des hommes ; et ne leur permets pas, non plus qu’à nous, de tomber dans une vie impure, de prendre le chemin de la perdition. Oui, Seigneur et Maître, exauce maintenant la prière du pécheur que je suis en faveur de tes serviteurs ; en ta divine indulgence, détourne ton regard de toutes leurs fautes ; arrache-les au châtiment éternel ; emplis leur bouche de ta louange ; ouvre leurs lèvres pour la glorification de ton nom ; tends leurs mains vers l’accomplissement de tes préceptes ; dirige leurs pas vers le cours de ton Évangile, et par ta grâce affermis leurs membres et leur esprit. Car tu es notre Dieu, toi qui par l’intermédiaire de tes saints Apôtres nous as donné cette instruction : ” Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux ” et encore : ” Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. ” Et de même que tu as exaucé, dans l’affliction de son âme, Ezéchias à l’heure de la mort et n’as pas méprisé sa prière, exauce maintenant le pauvre pécheur que je suis, moi ton indigne serviteur. Car tu es, Seigneur Jésus Christ, celui qui, par bonté et par amour pour les hommes, demande de pardonner septante fois sept fois à qui tombe dans quelque péché, celui qui regrette nos fautes et se réjouit du retour des égarés.

Car ta miséricorde égale ta magnificence, et nous te rendons gloire, ainsi qu’à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le sixième Prêtre, prenant le sixième pinceau et le trempant dans l’huile, oint les malades en disant la prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

SEPTIÈME ONCTION

  1. Sagesse, soyons attentifs !

Prokeimenon, t. 7 : Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux, * ne me châtie pas dans ta fureur. Verset : Aie pitié de moi, Seigneur, car je suis faible, guéris-moi de ce qui trouble mes os.

Lecture de la première épître du saint apôtre Paul aux Thessaloniciens (5, 14- 23).

Frères, nous vous en prions, reprenez les négligents, encouragez les craintifs, prenez soin des infirmes, ayez de la patience envers tous. Veillez à ce que personne ne rende le mal pour le mal, mais poursuivez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous. Réjouissez-vous en tout temps, et sans cesse priez. En toutes choses rendez grâces : telle est à votre égard la volonté de Dieu dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties. Éprouvez toutes choses et retenez ce qui est bon ; abstenez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie totalement, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé sans reproche pour l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ.

Alléluia, t. 7. Verset : Que le Seigneur t’exauce au jour de la détresse, que te protège le nom du Dieu de Jacob !

Le septième Prêtre lit le septième évangile.

  1. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (9, 9-13).

En ce temps-là, Jésus vit en passant un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu ; et il lui dit : Suis-moi ! Cet homme se leva et le suivit. Or, tandis qu’il était à table dans la maison, voici que plusieurs publicains et pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples. Ce qu’ayant vu, les Pharisiens disaient à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? Mais Jésus entendit et répliqua : Ce ne sont pas les bien portants, mais les malades, qui ont besoin de médecin ! Allez donc apprendre ce que signifie cette parole : ” C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice. ” Car ce n’est pas des justes, mais des pécheurs, que je suis venu susciter le repentir.

Le Diacre (à défaut, le septième Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le septième Prêtre dit l’ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

  1. Prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

Le septième Prêtre dit cette prière :

Maître et Seigneur notre Dieu, médecin des âmes et des corps, toi qui soignes les tenaces douleurs et guéris le peuple de toute maladie et de toute infirmité ; qui désires que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité ; qui ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive ; toi donc, Seigneur, dans l’ancienne alliance tu as institué la pénitence pour les pécheurs tels que David et les Ninivites, pour ceux qui les ont précédés et pour ceux qui vinrent après eux ; puis, par ta venue dans la chair pour notre salut, ce n’est pas les justes que tu invitas au repentir, mais les pécheurs tels que le Publicain, la Courtisane, le Larron, et tu as accueilli ce persécuteur impie qui par sa conversion est devenu l’illustre Paul. Quant à Pierre le Coryphée, ton apôtre qui par trois fois te renia, tu as agréé son repentir et lui as fait cette promesse : ” Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et contre elle ne prévaudront pas les portes de l’enfer, et je te donnerai les clefs du royaume des cieux. ” C’est pourquoi nous aussi, Dieu bon et ami des hommes, avec confiance en tes sûres promesses, nous te prions et supplions à cette heure : exauce notre prière, reçois-la comme un encens que nous t’offrons ; visite tes serviteurs et, s’ils ont commis quelque faute en parole, en action, en pensée, de jour ou de nuit, s’ils sont tombés sous la malédiction d’un prêtre ou sous leur propre anathème, s’ils t’ont courroucé par un serment, s’ils ont juré en vain, nous t’en prions et supplions : remets, efface, pardonne, Seigneur, ne regarde pas leurs péchés, leurs iniquités, ce qu’ils ont fait consciemment ou par inadvertance. Et s’ils ont commis quelque faute, en êtres porteurs de chair et habitant ce monde, sous l’influence du diable, toi-même, en Dieu bon et ami des hommes, pardonne-leur, car il n’est point d’homme vivant qui ne pèche. Toi seul, tu es sans péché, ta justice est éternelle et ta parole est vérité ; tu n’as pas créé l’homme pour sa perte, mais pour l’accomplissement de tes préceptes et l’héritage de la vie incorruptible.

Et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Après cette prière, le septième Prêtre, prenant le septième pinceau et le trempant dans l’huile, oint les malades en disant la prière :

Père saint, médecin des âmes et des corps, toi qui as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, pour guérir toute maladie et nous délivrer de la mort, guéris aussi tes serviteurs (NN.) de leur infirmité corporelle et spirituelle, par la grâce de ton Christ ; vivifie-les selon ton bon plaisir, pour qu’ils te rendent en bonnes œuvres l’action de grâces qui t’est due ; par les prières de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix ; par la protection des célestes Puissances angéliques ; par l’intercession du vénérable et glorieux prophète, le Précurseur et Baptiste Jean ; des saints et victorieux Martyrs ; de nos Pères religieux et théophores ; des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléïmon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon ; de tes saints et justes aïeux Joachim et Anne, et de tous tes Saints.

Car tu es la source des guérisons, Seigneur notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

BÉNÉDICTION SOUS L’ÉVANGÉLIAIRE

Alors, ceux qui reçoivent l’onction se mettent au milieu des prêtres, s’ils le peuvent, assis ou soutenus par les leurs (sinon, les prêtres entourent le lieu où ils gisent). Le premier célébrant, tenant ouvert l’Évangéliaire, le pose sur la tête des infirmes, et les autres prêtres soutiennent le livre de leurs mains, tandis que le premier célébrant dit à haute voix cette prière :

Prions le Seigneur.

Roi saint, plein de tendresse et de miséricorde, Seigneur Jésus Christ, Fils et Verbe du Dieu vivant, toi qui ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive, ce n’est pas ma main pécheresse que je pose sur la tête de ceux qui s’approchent de toi dans le péché et qui, par notre intermédiaire, te demandent la rémission de leurs fautes : étends toi-même ta forte et puissante main à travers ce saint Évangile que mes concélébrants tiennent sur la tête de tes serviteurs. Avec eux, je prie et supplie ta suprême compassion, ta clémence, ton amour pour les hommes. Dieu notre Sauveur, toi qui as accordé, par l’intermédiaire de ton prophète Nathan, la rémission de ses fautes à David lorsqu’il s’en repentit et qui as agréé la prière que Manassé t’adressa dans son repentir, toi-même, en ton habituel amour des hommes, reçois tes serviteurs qui se repentent de leurs péchés et veuille ne pas considérer toutes leurs fautes. Car tu es, ô Dieu, celui qui invite à pardonner septante fois sept fois à ceux qui tombent dans le péché, et ta miséricorde égale ta magnificence.

À toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Les infirmes baisent le saint Évangile, puis le Diacre (à défaut, le premier Prêtre) dit la litanie. À chaque demande le Chœur répond par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour que tes serviteurs obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés.

Afin que leur soit pardonnée toute faute volontaire et involontaire, prions le Seigneur.

Le premier Prêtre dit l’ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Puis on chante Gloire au Père… et les stichères suivants :

  1. 4

Possédant la source des guérisons, * saints anargyres, guérissez * tous ceux qui les implorent de vous, * car de sublimes dons vous a comblés * le Sauveur dont la source ne tarit pas. * Le Seigneur, en effet, vous a dit * comme aux imitateurs des Apôtres en leur zèle divin : * Voici que je vous donne la faculté de chasser les démons * et de guérir toute faiblesse ou maladie. * Aussi, vous conformant à sa volonté, * comme vous avez reçu, donnez gratuitement, * guérissant les souffrances de nos âmes et de nos corps.

Maintenant… Théotokion

Ô Vierge immaculée, * exauce les prières de tes serviteurs, * délivre-nous de tout mal, écarte de nous toute affliction : * tu es notre ancre de salut, notre infaillible protection, * ne déçois pas notre attente lorsque nous t’invoquons, hâte-toi de secourir les fidèles qui te crient : * Souveraine, réjouis-toi, * secours de tous, joie, refuge et salut de nos âmes.

CONGÉ

Le premier Prêtre dit le Congé :

Gloire à toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à toi.

Ch. ou L. Gloire au Père… Maintenant… Kyrie eleison (3 fois).

Père, bénie (ou veuille bénir). .

Le premier Prêtre :

Que le Christ notre vrai Dieu, par l’intercession de sa Mère toute pure et immaculée, du saint, illustre et glorieux apôtre Jacques, frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem, et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.

Ceux qui ont reçu l’onction d’huile sainte font, s’ils le peuvent, une métanie en disant : Bénissez-moi, Pères saints, et pardonnez au pécheur que je suis. Ayant reçu des prêtres bénédiction et pardon, ils se retirent, rendant grâces à Dieu.